Maison connectée : le nouvel eldorado ?
C’est l’une des avancées technologiques majeures de notre époque : la domotique permet d’« automatiser » son logement pour se faciliter la vie, en fonction de ses besoins et de ses envies. Mais attention au revers de la médaille ! Bugs, risque de piratage…La maison connectée n’est pas sans danger pour la protection de votre vie privée.
La domotique, kesako ?
A moins d’être geek ou électricien, vous avez certainement déjà acquiescé poliment en entendant parler de la domotique sans y capter grand chose. Rassurez-vous, en fait, c’est plutôt simple. Revenons aux basiques : la domotique est la contraction du mot domus (maison en latin) et informatique. Concrètement, il s’agit de programmer les appareils et dispositifs électriques utilisés chez vous afin de les automatiser et de les contrôler à distance via votre réseau Wi-Fi. C’est la fameuse « maison connectée », très en vogue dans les dîners en ville (quand il y en avait). La domotique ne se limite pas à la centralisation des volets roulants ! Les installations dites « intelligentes » intègrent le système de chauffage, les éclairages, ou encore les appareils audiovisuels et électroménagers. Et tout ce petit monde communique.
Pourquoi l’appartement connecté change la vie
Imaginez un monde où vous pouvez lancer la cuisson du rôti depuis votre bureau et passer à table en rentrant. Sans parler du plaisir coupable de mettre une machine en route en pleine réunion ! La domotique vous donne un contrôle permanent sur votre logement, même à distance.
Toujours perplexe ? Demandez-vous comment vous utilisez chaque pièce au quotidien : est-ce un espace où vous regardez la télévision, où vous vous vous relaxez, où vous enchaînez des postures de yoga, où vous recevez des invités…Ensuite, réfléchissez à l’atmosphère que vous souhaitez : éclairage tamisé et volets fermés pour regarder une série le soir dans la chambre, musique classique pour lire dans le canapé du salon, ouverture du volet de la terrasse lorsque vous dînez avec des amis…
Une fois que vous avez enregistré toutes vos préférences, il vous suffit d’un seul clic sur le tableau de bord central pour activer automatiquement l’ambiance prédéfinie pour chaque situation. Un atout pour les flemmards, mais aussi pour les tête en l’air. Lorsque vous partez de chez vous, la domotique vérifie que les lumières sont éteintes, les volets baissés et l’alarme enclenchée. Quand on vous dit tranquillité d’esprit…
Quand domotique rime avec économies d’énergies
En plus de faire rétrécir votre to do list, une maison connectée permet une gestion optimale de votre consommation d’énergie. Fini le gaspillage ! L’ouverture et la fermeture des volets se programme automatiquement en fonction des heures de lever et de coucher du soleil, voire même de la luminosité, afin de réduire les besoins en éclairage. On oublie aussi les lumières qui restent allumées pour rien en installant des détecteurs de présence. Selon le même principe, la domotique permet d’adapter l’arrosage automatique à la météo : le jet d’eau ne se déclenchera pas lorsqu’il a plu. Mais la palme revient sans doute aux possibilités en matière de chauffage, entièrement automatisé. Ajustable à distance, la température de chaque pièce à vivre est personnalisée selon votre confort, le chauffage se coupe dans les pièces où une fenêtre est ouverte pour aérer, il se réduit lorsque la maison est gagnée par les rayons du soleil…Un beau geste pour la planète !
Alexa, Google Home…l’assistant domestique, une fausse bonne idée ?
C’est une petite enceinte blanche et design qui promet de révolutionner notre quotidien. Après avoir séduit des millions d’américains, Google Home a largement entamé sa conquête des foyers français, suivi de près par Alexa, l’assistant vocal d’Amazon, et par le HomePod d’Apple. Ces majordomes connectés au Wi-Fi fascinent autant qu’ils dérangent. Petit rappel pour ceux qui sont restés bloqués dans les années 80 : grâce à l’intelligence artificielle, les assistants domestiques obéissent au doigt et à l’oeil au simple son de la voix. « OK Google, éteins les lumières et joue ma playlist du soir », « Alexa annonce moi mes rendez-vous de la journée et appelle moi un taxi… »… Ça vous fait rêver ? Attention aux ratés ! « Alexa j’ai dit appelle moi un taxi pas mets la musique à fond !!! ». Plus flippant, des centaines d’utilisateurs ont remonté des cas de rires diaboliques émis par leur assistant vocal en pleine nuit…Donc pour résumer : si vous avez des bras en mousse, que vous aimez parler tout seul et que vous êtes fasciné par l’intelligence artificielle, l’assistant vocal est fait pour vous. Sinon, vous pouvez -peut-être- vous en passer.
Sécurité : le spectre du piratage
Opter pour la maison connectée n’est pas un acte anodin : il est légitime de s’interroger sur la protection de sa vie privée et de ses données personnelles. Le risque de piratage est réel : si vous choisissez un mot de passe basique, des utilisateurs mal intentionnés pourraient avoir accès à vos appareils connecté. Et ça fait froid dans le dos : ils pourraient par exemple savoir quand vous êtes chez vous, comment est-ce que vous protégez votre domicile…De la même façon, l’assistant vocal peut être une brèche potentielle dans la sécurité du foyer s’il est relié au système domotique. Pour réduire les risques, protégez vos appareils et votre réseau Wi-Fi par un mot de passe fort : une phrase combinant majuscules et minuscules, caractères spéciaux et chiffres. Pensez à couper le micro ou à éteindre l’assistant vocal lorsque vous ne souhaitez pas être écouté. Enfin, vérifiez régulièrement l’historique des données dans l’espace utilisateur et supprimez les données confidentielles.
lcohen