On change tout : le mieux-vivre, du feng shui à la déferlante verte
L’expérience inédite et sidérante du confinement a profondément bouleversé notre façon d’envisager l’existence. Nous n’avons jamais eu autant envie de nous reconnecter avec la nature, d’avoir un intérieur plus zen, de changer de rythme, de retrouver du temps pour nos proches, de cuisiner des repas maison, bref, de ralentir tout simplement. Tour d’horizon des tendances actuelles, du petit changement de déco jusqu’au grand départ à la campagne.
Une déco zen pour cultiver la paix intérieure
Cela ne vous aura pas échappé : on n’a jamais passé autant de temps à la maison. Et ça risque de durer…Alors autant essayer de transformer son intérieur en espace zen, dans une période qui ne l’est pas du tout. Une maison saine pour un esprit apaisé, en gros. A force d’en entendre parler, pourquoi ne pas vous atteler au Feng Shui, cette pratique ancestrale chinoise qui promet de mieux faire circuler les énergies vitales de son habitat ? Il suffit d’appliquer quelques principes simples pour atmosphère intérieure 100% positive : éviter de trop encombrer les espaces pour que l’on puisse circuler facilement, installez les canapés et fauteuils de préférence dos au mur et non dos aux portes et fenêtres, adoptez des couleurs apaisantes avec des teintes pastels et des couleurs froides comme le vert ou le bleu, coupez les feuilles mortes des plantes, ne lésinez pas sur les miroirs mais évitez d’en installer un en face de la porte d'entrée afin que l'énergie ne reparte pas à l’extérieur.
La verdure, nouveau must des tendances déco
On assouvit son besoin de verdure comme on peut. Pourquoi pas à travers la déco ? A la fois énergique et sereine, originale et sophistiquée, la couleur verte s’invite de plus en plus dans nos intérieurs, de la chambre au salon, pour un effet bulle de nature. Toutes les teintes sont permises : sauge, menthe, olive, chlorophylle, tilleul, vert d’eau, vert forêt, céladon, amande, émeraude… Qui dit intérieur green dit aussi accumulation de plantes. Osez l’ambiance jungle urbaine avec cactus, terrariums, jardins suspendus, pots personnalisés et autres fleurs séchées. Plus besoin de partir de chez vous pour vous sentir dépaysé.
La folie du rangement
C’est LA papesse mondiale du rangement : Marie Kondo, 36 ans, gilet blanc immaculé, robe tendrement fleurie et manucure irréprochable. Adepte du minimalisme, cette frêle jeune femme japonaise a publié « La magie du rangement », un livre devenu best-seller qui a lui a valu une série sur Netflix où on la voit caresser les vêtements pour les remercier de leurs bons et loyaux services avant de s’en séparer. Car c’est tout l’enjeu de la méthode KonMari : trier, donner, jeter, et ne garder que ce qu'on aime vraiment (vaste question). Puis évidemment ranger. Si cette méthode ravit les ménagères dépassées, les envies de clarté domestique en disent long sur l’ère post-confinement. Dans le chaos ambiant, où l’on a enfin compris que l’on ne maîtrisait rien (job, couple, enfants, chien, amant…liste non exhaustive), il ne reste plus que la maison et les objets sur lesquels on ait une réelle emprise. Ou comment contrôler ce qui nous échappe ailleurs.
Cuisine : le grand retour du fait-maison
Ah ! La nostalgie des grands repas en famille pendant le confinement. Vous vous souvenez, quand tout le monde s’est découvert une passion pour le pain fait-maison, remède au vide existentiel et gage de retour aux vraies valeurs. C’est d’ailleurs en sortant une espèce de brique de son four qu’on a pu avoir la confirmation que boulanger était un vrai métier - pour ceux qui avaient encore un doute. Depuis, on retourne gentiment acheter sa baguette à la boulangerie, mais on continue à se mettre derrière les fourneaux dès qu’on peut. Ce boom du « fait-maison » n’est pas seulement à mettre sur le compte de la fermeture des restaurants : il témoigne d’une envie de se réapproprier son alimentation avec une nourriture plus healthy, d’une redécouverte du plaisir simple de cuisiner, mais aussi et surtout d’une volonté de poursuivre certains rituels positifs du confinement, comme le fait de partager un bon repas avec ses proches.
Des envies de slow life à la campagne
Partir élever des chèvres dans le Larzac : au-delà du cliché, ce changement de vie radical n’a jamais été aussi envisageable qu’aujourd’hui. Chaque année, près de 100 000 citadins s’évadent définitivement à la campagne pour s’extraire de la frénésie ambiante et se reconnecter à eux-mêmes à travers la nature. Et beaucoup se sont décidés à sauter le pas depuis la crise sanitaire. Surfant sur le succès du télétravail, les projets de départ définitif sont sur toutes les lèvres…avec ce sentiment que nos existences à 100 à l’heure teintées de consommation à outrance sont associées à une perte de sens. Ce rêve d’une vie meilleure est porté par le succès de la fameuse tendance « slow life », une philosophie de vie qui invite à ralentir pour arrêter de subir le quotidien : prendre du temps pour soi et pour les autres, oublier son smartphone, mettre les mains dans la terre, intégrer des gestes éco-responsables à son quotidien, s’émerveiller du chant du coq et du clocher de l’église, développer sa créativité…et surtout, savourer le présent !
lcohen